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L’urbaniste

L’urbaniste est le spécialiste de l’aménagement du territoire et est obligatoirement membre de l’Ordre des urbanistes du Québec.

Il travaille au sein d’organismes publics, d’entreprises privées ou d’organismes sans but lucratif, au sein d’organismes locaux ou internationaux.

L’urbaniste…

  • analyse la ville, mais aussi la région et le territoire rural, comme lieux d’interaction sous les angles économique, social, politique, culturel et environnemental ;
  • élabore, coordonne, supervise et vérifie les instruments de planification et de réglementation en matière d’urbanisme, notamment les schémas d’aménagement et de développement, les plans d’urbanisme et les règlements d’urbanisme ;
  • élabore des programmes de mise en œuvre et effectue un suivi et une évaluation des interventions ;
  • négocie des ententes relatives à des projets de développement et de redéveloppement ;
  • communique efficacement les résultats de ses études lors d’assemblées publiques ou de débats publics ;
  • écoute et comprend les positions défendues par les groupes de citoyens, les élus, les promoteurs et les développeurs ;
  • maîtrise et utilise les nouvelles technologies de l’information.

Pourquoi et comment engager un urbaniste?

En vertu du Code des professions du Québec, les urbanistes sont les seuls professionnels pour lesquels l’État québécois reconnaît juridiquement la compétence de fournir au public des services professionnels comportant l’application des principes et des méthodes d’aménagement et d’utilisation du territoire.

Engager un urbaniste, membre de l’Ordre des urbanistes du Québec, c’est s’assurer et bénéficier de l’ensemble des compétences et protections conférées aux seuls membres d’un ordre du système professionnel.

À titre d’ordre professionnel, l’Ordre des urbanistes du Québec a le mandat de surveiller l’exercice de la profession et la qualité du travail effectué par ses membres de façon à assurer au public le meilleur service possible.

Il est avantageux et rassurant pour un organisme de savoir que son urbaniste est membre de l’Ordre des urbanistes du Québec et qu’à ce titre il est soumis à un Code de déontologie.

Il doit, entre autres :

  • assurer en tout temps des services professionnels de qualité irréprochable ;
  • garantir son intégrité dans l’exercice de toute activité ou démarche professionnelle ;
  • faire preuve de disponibilité, de diligence, d’objectivité et de désintéressement ;
  • engager pleinement sa responsabilité civile personnelle ;
  • sauvegarder en tout temps son indépendance professionnelle et exiger d’être dispensé d’un travail qu’il croit ne pas pouvoir réaliser à la satisfaction de son client ou employeur ;
  • assurer son client ou son employeur de sa discrétion totale ;
  • respecter le droit du client ou de l’employeur de prendre connaissance des documents le concernant dans tout dossier constitué à son sujet ;
  • demander et accepter des honoraires justes, raisonnables et appropriés aux services rendus ;
  • être en mesure de justifier les honoraires réclamés à la demande du client, etc.

Comment retenir les services d’un urbaniste?

Il faut d’abord déterminer si on engagera un urbaniste comme employé permanent ou si on retiendra les services d’un urbaniste-conseil. Règle générale, il est préférable de travailler avec un urbaniste-conseil dans les cas où les travaux sont de courte durée, très spécialisés ou nécessitent une équipe pluridisciplinaire. Dans les autres cas, il devient utile d’engager un urbaniste en permanence.

L’urbaniste assure la continuité requise au bon aménagement d’un territoire. Enfin, il sera parfois nécessaire d’adopter les deux formules : avoir recours, d’une façon temporaire, à l’expertise d’une firme d’urbanistes-conseils pour l’exécution de travaux de planification d’envergure, sous la direction de l’urbaniste permanent.

L'urbaniste municipal

Comment l’engager?

Pour retenir la meilleure candidature, voici un cheminement suggéré par l’Ordre des urbanistes du Québec :

  • définir précisément les fonctions et les tâches de l’urbaniste recherché ;
  • afficher clairement le poste et les exigences qui en découlent. L’affichage doit être public de préférence dans des médias écrits ;
  • il doit couvrir un territoire suffisamment vaste pour qu’un candidat sérieux puisse présenter une offre de services ;
  • analyser les candidatures avec l’aide d’un urbaniste chevronné et retenir celles qui semblent les plus intéressantes ;
  • tenir des entrevues avec l’aide d’un urbaniste chevronné et évaluer les candidats.

Comment l’évaluer?

Voici les critères d’évaluation qui devraient guider un choix judicieux :

  • membre de l’Ordre des urbanistes du Québec ;
  • scolarité ;
  • expérience pertinente ;
  • connaissance du domaine et, si nécessaire, du milieu dans lequel il sera appelé à exercer ses fonctions ;
  • aptitude à analyser, synthétiser et recommander ;
  • aptitude à diriger une équipe, à coordonner des travaux pluridisciplinaires, à rédiger des rapports et à faire des exposés de vive voix, en petit comité ou en public ;
  • exigences salariales appropriées à l’emploi.

L'urbaniste-conseil ou la firme

Comment retenir ses services?

Pour opérer avec discernement le choix d’un urbaniste-conseil ou d’une firme, voici les étapes que l’Ordre des urbanistes du Québec vous suggère :

  • assigner à une personne-ressource la responsabilité de l’opération de sélection ;
  • définir précisément le mandat que vous voulez faire exécuter, en cerner les exigences, rédiger un devis technique sommaire et établir l’ordre de grandeur du budget ;
  • à partir de références et de contacts antérieurs, identifier un nombre restreint d’urbanistes-conseils ou de firmes à qui faire parvenir les grandes lignes de l’étude. Le nombre de personnes ou de firmes invitées à soumettre une offre de services peut varier de façon directement proportionnelle au budget de l’étude. Un minimum de trois offres permet un choix plus judicieux alors que toute analyse de plus de sept offres risque d’être cause de confusion. Il est préférable de procéder à une présélection judicieuse des personnes ou des firmes plutôt que d’en inviter un trop grand nombre. Il n’est pas conseillé de demander des soumissions publiques et concurrentielles où seul le coût est le critère de sélection. Comme les services professionnels de l’urbaniste ne sont pas soumis à l’obligation de procéder par soumission, il est plus judicieux de baser la sélection sur des critères plus appropriés que le coût le plus bas ;
  • inviter ces urbanistes ou ces firmes à faire parvenir par écrit leur offre de services dans un délai identique pour tous. Toute question devra être référée à la personne-ressource choisie précédemment ;
  • former un jury impartial qui évaluera les offres de services. En cas de doute, inviter à une entrevue les deux ou trois candidats ou représentants de firmes dont les propositions se distinguent de l’ensemble afin de leur faire préciser certains points de leur position.

Comment le sélectionner?

Un urbaniste-conseil ou une firme s’évalue suivant des critères de compétence et l’on doit éviter une sélection uniquement basée sur les coûts estimés des études. Une telle sélection conduit trop souvent à l’insatisfaction du client à l’égard des résultats qu’il obtient. Voici quelques normes dont on devrait tenir compte :

  • compréhension globale du problème et méthodologie suggérée; expérience pertinente de la firme et réputation auprès de clients ayant fait exécuter des contrats similaires; le cas échéant, diversité des ressources professionnelles fournies ;
  • composition de l’équipe de travail et expérience pertinente de ses principaux membres; disponibilité des membres de l’équipe et encadrement par des urbanistes chevronnés; stabilité de la firme ;
  • type de documents transmis au client en cours de mandat et à la fin de l’étude; nature de la liaison assurée auprès du client tout au long de l’étude; échéancier des travaux; coût total de l’étude et ventilation de ces coûts par activité ;
  • appartenance des principaux membres à l’Ordre des urbanistes du Québec.

Lorsque le choix de l’urbaniste-conseil ou de la firme est arrêté, l’aviser par écrit et signer un contrat liant les parties sur les principales clauses de l’offre de services telle que soumise initialement ou modifiée après entente avec le client.

Ne jamais oublier de prévoir dans le contrat la nature des documents originaux qui devront être remis à la fin du mandat.

Comment le rémunérer?

L’urbaniste-conseil en pratique privée est rétribué pour ses frais et services sous la forme d’honoraires tout comme ses confrères membres d’autres ordres professionnels.

Les honoraires de l’urbaniste sont habituellement déterminés de l’une des trois façons suivantes :

  • ils peuvent être calculés progressivement à partir d’un taux horaire selon le temps consacré à l’accomplissement du mandat ;
  • ils peuvent être fixés à un taux quotidien ;
  • ils peuvent être établis au préalable à partir de négociations selon la nature du travail.

Méthodes de rémunération

  1. La méthode horaire
    • La méthode horaire est la plus courante des trois formules. L’urbaniste est rémunéré sur la base des salaires horaires du personnel affecté à la réalisation du mandat; le taux d’honoraires applicable pour chaque membre du personnel est déterminé en majorant son salaire horaire réel d’un pourcentage qui tient compte des frais indirects et d’une marge normale de profit.
  2. La méthode du per diem
    • La méthode du per diem a recours à des taux quotidiens d’honoraires uniformisés selon les fonctions (urbaniste, technicien, secrétaire, etc.) et le niveau de compétence (senior, intermédiaire, junior).
  3. La méthode à forfait

    • La méthode à forfait se fonde sur l’établissement d’une somme fixe dont conviennent au préalable l’urbaniste et son client pour l’exécution d’un mandat précis. La détermination du forfait doit s’appuyer sur la durée et le degré de complexité du travail à effectuer et sur les qualifications exigées du personnel requis.

      Cette méthode suppose une définition fort détaillée des tâches à accomplir. Elle est donc mieux adaptée aux mandats qui se définissent en termes précis et qui comportent fort peu d’inconnues quant à la méthodologie, aux délais et au territoire visé. Le forfait couvre habituellement les honoraires professionnels; les frais connexes sont facturés en supplément.

      On peut cependant englober les frais à l’intérieur du montant forfaitaire. Il est alors nécessaire de spécifier, à même les termes de références, tous les éléments tels que le nombre et les caractéristiques des documents à produire, le nombre de réunions et de déplacements imposés à l’urbaniste, etc.

      La méthode à forfait fait généralement appel à une facturation progressive par mensualités ou autres tranches régulières préalablement définies.